J’ai pour habitude de dire que le bonheur est un état d’esprit. Je le crois profondément. J’ai d’ailleurs fait ce choix il y a longtemps, alors que mon quotidien était fait d’hôpitaux, de douleur et de crainte de l’avenir. J’ai refusé. Je ne voulais pas d’une vie de victime, triste ou limitée. J’ai choisi de kiffer ma vie, même si ma réalité n’était pas simple, même si je n’y arrive pas tous les jours.

Le bonheur n’est clairement pas un rêve, c’est un choix !

Pourtant l’état de bien-être et de bonheur sont souvent associés à une situation personnelle ou professionnelle : Un couple qui fonctionne. 2 enfants magnifiques. Une taille 34. Une santé de fer. Un visage de poupée. Un job idéal ou le création d’une entreprise prospère.

On se persuade alors que notre bonheur dépend de cet idéal à atteindre.
Gagner au loto, rencontrer l’âme sœur ou changer de job deviennent une condition à notre bien-être. Un fantasme qui conditionnerait notre bonheur futur.

Pourtant les neurosciences l’affirment depuis plusieurs années, le bonheur c’est principalement dans la tête !
La faute à 4 hormones indispensables à un état de bien-être durable. Le bonheur serait donc chimique ?
Il semblerait que oui et la bonne nouvelle, c’est que ces messagers chimiques peuvent être activés par notre simple influence.

La DOSE de bonheur

Alors quelles sont ces molécules magiques qui favoriseraient des sentiments positifs, comme le bonheur ?

La dopamine, l’ocytocine, la sérotonine et l’endorphine rassemblés sous l’appellation DOSE.

Leur production est donc une des clés du bonheur. Chacune remplit un rôle différent et participe à produire une sensation de bien-être complète. Certaines personnes les activent plus naturellement que d’autres de part leurs habitudes de vie et leur caractère. Pourtant tout le monde peut entraîner son cerveau et activer naturellement sa DOSE de bien-être.

Tu veux savoir comment ça marche ? Je t’explique tout.

Le D de dopamine

La dopamine, le neurotransmetteur de l’enthousiasme et de la réussite. Il gère le niveau de récompense de notre cerveau. Son déclenchement procure un sentiment de bien-être et est source de motivation. C’est la molécule du plaisir immédiat.

Pour l’activer, il faut utiliser ses 5 sens : déguster un bon plat au restaurant, écouter ou jouer de la musique, sentir une odeur qui nous rappelle un doux moment, faire l’amour, se balader en forêt en pleine conscience, créer, inventer, cuisiner… La dopamine est donc libérée par l’émerveillement à la beauté qui nous entoure.

Elle est également produite lorsqu’on reçoit un compliment ou un like sur nos réseaux sociaux, qu’on réalise un objectif à court terme (prendre les escaliers à la place de l’ascenseur) ou des actes de générosité. Voilà pourquoi on adore faire des cadeaux à Noël !

Connais-tu cette sensation de satisfaction, lorsque tu as rempli ta to-do list ou que tu termines ton bac de linge à repasser ? C’est cela aussi, la sensation que procure la dopamine.

Le savais-tu ?

La dopamine est impliquée dans l’addiction à la nicotine, aux drogues, à l’alcool, mais également au sport, à la nourriture, à la prise de risques ou aux plaisirs amoureux. Elle peut rendre accroc aux plaisirs immédiats.

Les Echos

Le O de ocytocine

Le neurotransmetteur de l’attachement, de la confiance et de l’amour. Son déclenchement produit un état de détente et de calme intérieur.

Pour l’activer, il faut passer du temps avec les personnes que l’on aime. Créer du lien et des souvenirs avec notre entourage. Cela fonctionne aussi avec nos animaux de compagnie. Le toucher intervient également dans la libération de l’ocytocine. N’hésite donc jamais à te faire masser ou à serrer une personne chère dans tes bras.

Se connecter à un inconnu en lui adressant un sourire ou en lui tenant la porte, suffit déjà à activer l’ocytocine. Aider les autres ferait en effet baisser notre anxiété et augmenterait notre bien-être.

Il est donc indispensable pour être heureux de se tourner vers les autres, voilà pourquoi l’homme est un être social.

Le savais-tu ?

L’ocytocine est produite en masse au moment de l’accouchement et créée un lien très fort entre la mère et l’enfant. Le père lui déclenchera cette ocytocine grâce aux soins et aux moments partagés avec son enfant.

Le S de sérotonine

La sérotonine, le neurotransmetteur de la satisfaction et de la fierté. Son déclenchement développe l’estime de soi et le sentiment de sécurité et de plénitude.

Pour l’activer il faut s’appliquer et s’impliquer dans ce que l’on sait bien faire, ce que l’on aime faire ou pour atteindre un objectif qui nous motive profondément.

La satisfaction d’arriver à un but déclenche donc la sérotonine comme relever un défi sportif, obtenir un diplôme ou décrocher un job qui nous faisait rêver. Inutile de viser la lune, des objectifs simples comme redécorer sa maison une pièce après l’autre suffit. En bref, lorsqu’on se sent fier de soi !

La sérotonine est également libérée lorsque nous agissons d’une manière qui profite aux autres et lorsqu’on se sent respecté et accepté pour ce que nous sommes.

En partageant ces informations avec toi, je libère de la sérotonine dans mon cerveau. Je m’implique pour offrir des informations qui, je l’espère, pourront intéresser et aider les autres.

Le savais-tu ?

La sérotonine, à l’origine de notre humeur, est utilisée dans les antidépresseurs pour une meilleure santé mentale.

Le E d’endorphine

L’endorphine, le neurotransmetteur des sportifs qui porte bien son nom car son déclenchement endort la douleur pour nous donner envie de continuer. Cette hormone est également un puissant déstressant.

Tu l’auras compris, pour l’activer il faut faire de l’exercice physique. Faire du sport régulièrement, de la marche ou des étirements permettent donc d’être plus en forme et plus heureux !

Le rire stimule également l’endorphine, tout comme pleurer qui nous permet de relâcher la tension. Alors bouge, cours, saute, danse, ris, respire et pleure si besoin.

Le savais-tu ?

Les sports qui produisent le plus d’endorphine sont les sports d’endurance, tels que le cyclisme, la natation et la course à pied.

La méthode Beau, Bien, Bon

En effectuant des recherches pour écrire cet article, j’ai découvert Elisabeth Grimaud qui est, entre autres, docteur en psychologie. Elle a conçu une approche pour programmer le cerveau pour le bonheur à travers 3 axes :

• Le Beau : prêter attention à la beauté du quotidien. S’émerveiller.
• Le Bien : être attentif à ce que l’on est, à nos valeurs profondes. Se recentrer.
• Le Bon : faire preuve de bonté dans ses relations. Se lier aux autres.

Je te propose de découvrir sa méthode dans le TEDx ci-dessous :

Trouver un équilibre

Elisabeth Grimaud explique qu’elle n’est pas fan de ces nouvelles méthodes de développement personnel autocentrées. Ces approches qui mettent l’accent principalement sur soi-même et qui ont tendance à développer le narcissisme.

J’ai connu pas mal de personnes ayant suivi des stages de développement personnel et je pense effectivement qu’il existe un risque avec ces méthodes. Il est indispensable de respecter ses propres valeurs et de prendre soin de soi, c’est une évidence, mais le bien-être se trouve également dans le lien avec les autres, en prenant soin de ses relations.

L’enjeu est de trouver un équilibre entre une trop grande prise de recul qui peut mener à l’isolement et au découragement et une trop grande bonté au détriment de sa propre personne qui peut conduire à des sacrifices excessifs et à l’épuisement.

Quel est ton choix ?

Alors fais le choix d’être heureux et entraîne-toi !

Programme ton cerveau pour voir le verre à moitié plein et active ces molécules magiques qui t’aideront à kiffer ta vie 🙂