Qui es-tu ?
Je m’appelle Sandrine. Je suis née à Genève il y a 42 ans. D’un père italien et d’une maman suisse. J’ai grandi en famille recomposée, avec 1 frère, 1 demi-frère et 4 demies-sœurs, divisée en 2 foyers distincts. Pas toujours simple de s’y retrouver, mais de l’amour à la pelle et des liens indéfectibles.
Actuellement je suis responsable des services généraux au sein d’une administration cantonale, après des années en tant qu’assistante de direction. J’adore mon job et mes collègues, mais faire vivre et écrire pour la coccinelle m’apporte un équilibre précieux entre passions et responsabilités.
J’habite au pied du Salève dans une jolie petite maison avec mon homme depuis 17 ans, mon petit bonhomme qui a10 ans et nos 3 chats. Je suis accro à la cuisine italienne, à la dolce vita et j’ai la chance d’avoir déjà bien visité la planète.
Dans une autre vie, j’aurais pu être organisatrice d’évènements ou travailler avec des enfants. Du coup, dans celle-ci, j’en fait profiter ma famille et mes amis 🙂
5 fun facts (anecdotes amusantes) à ton sujet
- J’avais tellement de lait à la naissance de mon fils que j’aurais pu nourrir toute la maternité.
- Je suis hyperlaxe. Il s’agit d’une extrême souplesse de certaines articulations. Je peux remonter mes doigts à 90 degrés et embrasser mes pieds sans problème.
- A 7 ans, je lisais déjà des romans entiers de la comtesse de Ségur avec une lampe de poche, cachée sous ma couette.
- Je me suis fait agressée au couteau et dépouillée lors d’un voyage au Maroc avec mon meilleur pote. On a ensuite fini la nuit dans une cellule carcérale pour notre protection (bon ok, c’est moyennement fun).
- J’ai partagé ma chambre avec des rats lors d’un séjour au Laos. L’un d’eux, de la taille d’un chat, m’a même regardé uriner avec un regard de pervers (et mes jambes qui flagellaient).
4 moments les plus marquants de ta vie
- Un accident de voiture à l’aube de mes 18 ans et les 9 opérations qui ont suivies pour me reconstruire le visage. La prise de conscience de la fragilité de la vie. Les nombreuses années pour apprendre à m’accepter. Je crois que ma résilience est due à une féroce envie de vivre.
- Lorsque le père de mes soeurs (mon beau-père) s’est fait la paire, nous laissant sans un sou. Et les années de galère qui ont suivies. Cette expérience a fait naître en moi une grosse colère contre les hommes mais aussi le besoin de ne jamais être dépendante de quelqu’un. Ma mère a été mon premier exemple de résilience. La force magistrale d’une femme qui se relève pour gérer seule sa douleur, ses factures et ses 4 enfants.
- De manière plus positive, la rencontre déterminante avec mon mari qui a éteint cette colère. Une lune de miel qui n’en finit pas, malgré les hauts et les bas, et bien entendu la naissance de mon fils qui m’a fait découvrir le bonheur maternel et l’amour inconditionnel.
- Une grosse dépression, il y a quelques années, qui a fait naître ce webzine… preuve que des ténèbres jaillit toujours la lumière !
3 choses les plus dingues que tu aies faites ou vécues
- Partir presque 6 mois sac sur le dos et 5’000.- en poche en Asie du sud-est avec mon meilleur ami ou traverser le Rajahstan en Inde avec mon amoureux dans une voiture ambassador des années 50.
- Rejoindre seule une copine au Kenya sur un coup de tête, pour y rester un mois et admirer les Big five et le Kilimandjaro.
- Vivre 2 mois dans un van avec mon mari et mon fils et parcourir 5’000 km à travers les paysages nordiques de la Scandinavie.
2 plus grosses difficultés vécues dans ta vie en tant que femme
- Apprendre à déconstruire ce modèle de femme et de mère parfaite bien ancré chez moi. Une représentation sociale qui peut conduire à l’épuisement et qui débute au plus jeune âge : « être une enfant parfaite pour devenir une mère, une épouse et une employée parfaite ». En prendre conscience pour arrêter ces injonctions est un travail de longue haleine, mais j’ai bien avancé ces dernières années…
- M’affirmer dans un monde d’homme. Lorsque tu manques cruellement de confiance en toi et que tu évolues dans une entreprise composée principalement d’homme, hiérarchiquement et économiquement supérieurs à toi… cela ne facilite pas les choses, mais au final c’est très formateur !
1 projet ou un rêve qui te tient à cœur
- Faire grandir ma coccinelle 💕
Questions subsidiaires :
17,2 millions de tweets #metoo ont été comptabilisés en 2018 et toi ?
Oui et j’aurai même pu écrire #metoo des dizaines de fois.
J’ai vécu 2 situations au boulot où des femmes ont pris ma défense ou ont réagi à ma place à des attitudes déplacées ou des remarques sexistes que je subissais sans broncher et cela a tout changé pour moi. Désormais, je connais mes limites et je n’accepte plus. Je suis persuadée que la sororité est la clé !
J’ai grandi dans un environnement très féminin. J’ai 4 sœurs et je suis très proche de ma maman, de ma grand-maman et de ma nièce. Si les femmes se protégeaient mutuellement, s’entraidaient et se tiraient vers le haut avec bienveillance, nous nous faciliterions la vie. Je n’ai d’ailleurs jamais été aussi épanouie qu’en travaillant sous les ordres d’une femme.
Si Dieu existe, qu’aimerais-tu l’entendre te dire après ta mort ?
You win !
Round 2… Loading 🙂
10 ... Merci !